* Le Festival Art & Courage : je l'ai vu comme ça ...
XIX ième Festival Art & Courage … 19 éditions où se marient l’art, le courage, la peur, les frissons, la beauté et le plaisir. 19 rendez-vous d’écarteurs et sauteurs landais, 19 rendez-vous que les coursayres landais et de toutes autres régions ne manqueraient pour rien au monde.
Ce 19ième rendez-vous à encore rempli la Mecque de la course landaise.
Cette année la jeunesse était au rendez-vous non seulement devant les vaches sans corde mais aussi devant les novillos et toros.
Le premier à se lancer dans le grand bain de Pomarez : Thomas MARTY, excellent devant une vache de son ganadero. Il a su la travailler au mieux et à soulever les gradins. Ce petit bonhomme de 16 ans a été à la hauteur de l’évènement. Avec son attitude d’un grand torere, il a de belles années devant lui.
Mathieu NOGUES, lui aussi a su profiter de la vache qui lui était proposée, avec notamment un excellent écart sur le saut. Son travail aurait du être récompensé d’une vuelta, c’est dommage … Un beau geste de la part de Mathieu : il a dédié sa sortie au ganadero Michel LASSALLE pour qui c’est la dernière année de course.
Julien LUCMORT a eu quelques difficultés avec sa partenaire pas très coopérative.
Damien GAILLERES essaya de travailler au mieux la coursière fougueuse au départ mais vite éteinte.
Quant à Cyril DUNOUAU, rattaché à la DAL, il proposa de belles figures sur le saut mais conclu sur trois touches à gauche.
Côté novillos, le premier à sortir fut celui du ganadero amollois, un novillo d’origine François André. Christophe AVIGNON réalisa une très belle sortie, pleine de courage et d’aficion. L’esprit torere de l’écarteur fut récompensé d’une belle vuelta.
Tout comme le jeune écarteur de la DAL, Baptiste BORDES devant le novillo de la ganaderia de Cortijoliva. Baptiste BORDES donna le meilleur et pu ainsi intéresser l’animal.
Le champion de France des écarteurs, Loïc LAPOUDGE, dont c’était la première participation devant un novillo, se risqua à cette épreuve de façon très courageuse et ainsi pu offrir au public quelques belles figures.
Avant de passer aux toros, les sauteurs ont affronté une bête à l’armure large et dont le gabarit aurait pu en dissuader plus d’un. Guillaume VERGONZEANNE a été le premier à s’élancer au dessus de l’animal qui se dressa sous son passage : des « ouhh » s’entendirent des gradins. Le défilé des anges de la voltige venait de commencer. Un à un Guillaume VERGONZEANNE, Manu LATASTE, Dominique LARIE et Nicolas GACHIE ont proposé leur gamme de sauts avec beaucoup de courage.Ils ont aussi participé aux autres sorties des écarteurs avec parfois le danger au bout des cornes.
Guillaume MALET, grand spécialiste de la feinte, affronta un toro un peu compliqué, pas franc, mais pu tout de même dessiner quelques belles figures. Son partenaire s’éteignit assez vite.
Autre toro qui ne joua pas du tout le jeu est celui de Christophe DUSSAU. Toro en querencia aux planches devant lesquelles il a été impossible de le sortir.
Jean Marc LALANNE assura la sortie avec quelques belles feintes, tout comme l’un des plus « anciens » du Festival, Didier LAPLACE. Il proposa deux excellents passages devant l’un des plus beau toro de la soirée.
Enfin, le moment le plus attendu du Festival, le retour en piste du grand champion Didier GOEYTES.S’il est un Torere avec un grand « T » c’est bien lui. Il a hérité d’un toro un peu comme celui de Dussau, mais avec toute sa maestria, il a su attirer l’animal sur lui et ainsi dessiner de bons écarts.
L’émotion était au rendez-vous en ce samedi soir, venant des sauteurs, des écarteurs mais aussi des hommes en blanc. Toujours présents aux « 4 coins » de l’arène, toujours plus près de l’animal pour attirer son attention, toujours prêts à passer le lasso au toro quand il ne veut pas monter au camion. Et ça on le doit notamment à Jean François DEYRIS récompensé par une vuelta avec les sauteurs.
Pour ma part, j’ai bien apprécié la partie des vaches avec la jeunesse montante, la toreria des écarteurs devant les novillos et toros, la belle soirée de Nicolas GACHIE pour qui c’était le second festival, le bon travail des hommes en blanc, clin d’œil au passage de lasso de Jean François, le rythme entraînant de la soirée, revoir Didier GOEYTES en piste.J’ai moins aimé l’harmonie pomarezienne, je l’ai connu plus entraînante, plus présente, j’ai moins aimé le fait qu’il n’y ait que 4 sauteurs sur 5 ganaderias. Même si certains soit disant n’ont pas le niveau pour affronter des toros, ils l’ont pour les vaches …
A présent, rendez-vous l’an prochain pour le XXième Festival, et là, sans doute, un autre GRAND rendez-vous.
André VIARD, du site Terres Taurines, propose un reportage photo sur la soirée de samedi.
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